Le dépistage du cancer du sein

Patrice RICHARD, Directeur Départemental de la DDASS

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Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent.

 

Il représente 32 % des nouveaux cas de cancer. Il est responsable de 19 % des décès féminins par cancer, et 40 % de décès prématurés avant 65 ans.

 

Ce cancer est rare avant 30 ans. Il est extrêmement fréquent entre 60 et 64 ans, et reste fréquent jusqu'à 74 ans.

 

Dans le Lot, entre 30 et 35 femmes décèdent chaque année des suites d'un cancer du sein. Environ une centaine de femmes ont chaque année un diagnostic de cancer du sein.

 

Depuis le 1er février 2000, un programme national de lutte contre le cancer a été mis en place, prévoyant la généralisation progressive du dépistage du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans.

 

Le Lot sera concerné en 2003 : chaque femme de 50 à 74 ans recevra tous les 2 ans une invitation à faire une mammographie chez un radiologue public ou privé.

 

L'objectif est d'augmenter de 20 % le pourcentage de cancers dépistés sur la base d'une participation de 60 % des femmes concernées.

 

Une étude des facteurs sociaux impliqués dans la non-participation des femmes au dépistage organisé, réalisée par l'ANAES-le ministère de la santé (DGS)-la ligue nationale contre le cancer, a défini 2 profils de femmes à mobiliser plus particulièrement:

 

Ø      la femme « vulnérable » : plus de 65 ans et en situation de vulnérabilité (sociale, économique, identitaire,...), vivant en milieu rural. Elle a une vision plutôt fataliste de la maladie. Elle n'a jamais été dépistée ou l'a été depuis plus de 4 ans. Elle n'a pas de gynécologue. Le rôle du médecin généraliste qu'elle voit régulièrement est donc essentiel.

Ø      La femme « maîtresse de son destin » : moins de 60 ans et habitant le milieu urbain. Elle a intégré les routines préventives de type médical dans sa vie quotidienne : palpation des seins, vaccins à jour, soins dentaires, suivi gynécologique par un spécialiste. Mais elle a peur du cancer et des maladies en général, ainsi que des souffrances qui l'accompagne. Elle connaît les enjeux du dépistage, mais pense que les campagnes sont une bonne chose pour les femmes de condition sociale inférieure à la sienne.

 

Outre les femmes, il convient également de mobiliser et d'associer les médecins généralistes à la campagne. Ce sera l'une des missions du futur médecin coordonnateur du programme qui sera recruté par l'association de gestion.

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